Les patients admis dans un sanatorium se faisaient soit « prêter », soit « délivrer » un kimono uniforme par le sanatorium. Comme ils ne pouvaient pas sortir librement ni avoir d’argent liquide, ils ne pouvaient pas acheter le kimono de leur choix et étaient donc obligés de porter des kimonos faits pour eux, quel que soit leur âge ou leur sexe. Les patientes étaient chargées de coudre, de raccommoder et de laver les kimonos. Des femmes présentant des symptômes et des séquelles oculaires et manuelles relativement légers ont été chargées de faire la confection et le raccommodage. Les gros articles tels que les draps et les housses de couette étaient lavés par le patient, mais le kimono que le patient portait habituellement était lavé par la patiente à l'aide d'une planche à laver et d'une baignoire. Le travail était difficile pour les personnes souffrant de paralysie sensorielle. Le kimono est un matériau en tissu. À une époque où il n'y avait pas beaucoup de matériel disponible, lorsque les kimonos destinés à être portés commençaient à s'effilocher et devenaient inutilisables, ils étaient finalement utilisés comme bandages, chiffons et couches pour les personnes handicapées. Il en reste donc très peu aujourd’hui.
Dans cette exposition spéciale, nous présenterons la vie à l'intérieur du sanatorium à travers des matériaux précieux qui ont survécu jusqu'à nos jours.